Essai Can-Am Maverick Trail 700 DPS
Le Maverick Trail 700 DPS se distingue dans la gamme SSV loisir de Can-Am de par son prix relativement accessible. Mais n’est-il pas modeste en performances ? Éléments de réponse.
Le Maverick Trail 700 DPS est venu remplacer le Trail 800 dans l’offre SSV loisir l’année dernière. Dans la transition, il perd 1 cylindre mais reprend 1 cheval ; affichant ainsi 52 chevaux. Passer d’un bicylindre à un monocylindre pourrait faire craindre une baisse des performances, voire des sensations offertes par le V-twin Rotax. Dans le même temps, il gagne aussi 20 kilos dans cette nouvelle configuration monocylindre de 650 cm3. Et le poids, c’est l’ennemi !
Pour vous rendre un avis tranché, notre rédaction décidait de participer au Can-Am Expérience en novembre dernier. Près de 300 km en Lozère, sur des chemins variés et une topographie peu avantageuse pour les “petits“ moteurs. Et de plus entouré de Maverick Sport 1000R ! Il n’existe rien de mieux que de mettre un véhicule en difficulté pour sortir un essai digne de ce nom ! Avec des températures matinales négatives, BRP France a eu la bonté de nous proposer un Maverick bien équipé. Comment refuser ?!?
52 chevaux pour 576 kg à sec
Autant le dire de suite, le ratio poids/puissance du Trail 700 DPS est moins favorable que celui du Maverick Sport 1000R. Mais avec ce dernier, on ne joue pas dans la même cour. Plus puissant (95 ch), plus large (+ 30 cm), il est surtout 4 900 € plus cher… Nous resterons donc attaché au modèle plus économique de la gamme ; même s’il existe encore une version moins chère avec le Maverick Trail 700 “Base“ à 16 199 €. Mais à ce tarif plancher, vous ne disposez ni de la direction assistée, ni de l’homologation T2b ABS. Et cette dernière permet justement de se passer de toute forme de bridage de la puissance. Quant à la vitesse, elle dépasse les 90 km/h sur ce Trail 700 DPS, et en toute légalité !
Un Maverick Trail 700 DPS suréquipé
Comme dit en préambule, notre modèle d’essai est richement doté d’équipements signés BRP. La firme Bombardier Recreational Products s’attache en effet à proposer des accessoires parfaitement adaptés à ses véhicules. Ici, nous retrouvons donc un toit avec ventilation passive, un pare-brise complet avec essuie-glace, des vitres souples au-dessus des demi-portes. En ajoutant le plexiglas arrière, nous avons donc une habitacle intégralement fermé. Un ensemble idéal pour affronter les – 2°C au départ de notre rando lozérienne ! Quant au Cargo Box, il nous garantit de transporter vêtements et matériel photo bien au sec. Enfin, les bumpers avant et arrière (344 € chacun) assurent une protection maximale en cas de choc. Nous nous abstiendrons de les tester, évidemment !
Une aisance surprenante !
Nous ne reviendrons pas sur la qualité de fabrication et d’assemblage du Maverick Trail, elle est digne de tous les véhicules Can-Am. Même constat pour les accessoires optionnels, ça respire la robustesse. Nous concentrerons donc sur le comportement dynamique du 700 DPS.
De prime abord, partir sur une longue randonnée avec un déficit de puissance par rapport à ces compagnons de sortie laisse toujours interrogatif… Et bien nous serons surpris par le rendement de ce “petit“ Maverick Trail de 650 cm3. Les 52 chevaux du monocylindre essence sont au complet et n’ont jamais fait défaut. L’excellente transmission à variateur pDrive répond promptement à la sollicitation de l’accélérateur intelligent iTC™.
Deux modes de conduite (Eco ou Sport) sont à la disposition du pilote en fonction de ses envies. En mode “Sport“, sans être un foudre de guerre, le 700 DPS parvient à suivre le rythme imposé par les autres 1000.
Un confort très acceptable
S’il ne possède pas le confort des modèles haut de gamme dotés de suspensions Fox, le Trail 700 s’en sort honorablement. Les amortisseurs à gaz manquent bien d’un peu plus de progressivité sur les chocs plus violents. Néanmoins, ils n’ont jamais talonné ou été pris en défaut sur les pistes cassantes de notre rude parcours lozérien.
Les freins sont d’une efficacité évidente avec le système ABS. Plus besoin de se poser de questions, on peut écraser la pédale de frein sans risquer de sentir le SSV partir en dérive. Ce système électronique gère également l’antipatinage à l’accélération, ce qui apporte un gain de traction évident.
Enfin, une autre assistance à la conduite favorise l’aide à la descente. Pour l’avoir testé sur un long pierrier abrupt, on vous assure que c’est bigrement efficace ! Pour finir, la direction assistée dynamique est toujours aussi précise.
Tarif : 18 899 €
Homologation : T2b ABS (vitesse supérieure à 60 km/h) ; 2 places
Fiche technique complète : constructeur
Liste des revendeurs : can-am.brp.com
Texte & photos : David Thomas / All Tracks Media
On aime !
- Petit moteur performant !
- Stabilité en regard des voies de 50“
- Assistances à la conduite efficaces
On aime moins…
- Manque de sensations à l’accélération
- Absence de demi-portes de série
- Tarif en hausse
CONCLUSION
Ce Maverick Trail nous a réellement conquis dans sa version 700 DPS monocylindre. Certes, on lui préfèrerait un Maverick Sport 1000R pour le surplus de performances moteur et suspensions. Mais si on le considère comme un véhicule biplace de loisir, on se voit bien partir en duo pour des balades ludiques avec Madame ! D’autant que le tarif reste contenu malgré la récente augmentation de prix ; comme la très grande majorité des constructeurs… A ce propos, Can-Am propose 2 années de garantie supplémentaire sur les millésimes 2022 ou un bon d’achat de 1 000 € jusqu’au 31 janvier 2023.
Voilà qui vous permettra de repartir avec un SSV très qualitatif, offrant des performances très honorables en regard de sa cylindrée. Pour un supplément d’âme, il faut opter pour le Trail 1000 DPS et son moteur V2 développant 75 chevaux. Comptez aussi deux mille euros de plus sur la facture finale.