Peut-on randonner à nouveau librement ? Réponse avec le Codever

Depuis le 28 novembre, le gouvernement a allégé le confinement, mais qu’en est-il de la randonnée motorisée ? Éléments de réponse avec Charles Peot, le Directeur du Codever.

Depuis près d’une semaine, nos activités de loisir ne sont plus limitées à une heure dans un rayon d’un kilomètre. Notre rayon d’action est passé à 20 km avec une durée de sortie maximale de 3 heures. L’envie de dégourdir les pneus de votre SSV est d’autant plus légitime que nous vivons le deuxième confinement de l’année. Soit près de 3 mois sans randonnée ! Pour autant, si une activité physique est bien entendu tolérée et vivement conseillée, les randonnées motorisées rentrent-elles dans ce cadre ? Oui, car elles sont des sports de nature selon la définition officielle, mais… Car il y a toujours un “mais“. Pour y voir plus clair, nous avons posé 3 questions à Charles Peot, le Directeur du Codever ; le Collectif de défense des loisirs verts.

Concrètement, depuis le 28 novembre 2020, peut-on randonner en SSV sereinement ? Si oui, sur quel rayon et combien de personnes ?

Si l’on reprend fidèlement les détails du décret n°2020-1454 du 27 novembre, « les déplacements, sans changement du lieu de résidence, liés aux activités de plein air telles que l’activité physique ou les loisirs individuels sont autorisés dans la limite de trois heures quotidiennes et dans un rayon maximal de vingt kilomètres autour du domicile, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes ». Il convient toutefois de préciser que les promenades avec les personnes confinées dans un même domicile sont autorisées. Pour les sorties de groupe, donc les clubs, il faudra donc attendre la prochaine échéance fixée par le gouvernement. Soit le 15 décembre. Enfin, n’oubliez pas de remplir votre attestation, d’emporter une pièce d’identité et un justificatif de domicile. Les entraînements sportifs sur des circuits dédiés sont autorisés dans la mesure où ils sont encadrés par un club ou une association.

Les confinements et déconfinements successifs ont-ils eu un impact sur la randonnée motorisée ?

Il y a eu un impact important sur l’organisation d’événements de loisir, qui ont été reportés à 2021, voire purement annulés. Certains rassemblements ont toutefois pu subsister, notamment en septembre, lorsque le dialogue avec la préfecture concernée a permis de mettre en place des mesures sanitaires adaptées. J’en profite pour rappeler qu’il était impératif de faire une déclaration préalable auprès des services de la préfecture du département concerné. Et ce pour tout rassemblement de plus de 10 personnes sur la voie publique. Des clubs et associations ont également enregistré des reports ou annulations. D’ailleurs le Téléthon n’aura pas lieu sous sa forme traditionnelle… De notre côté, la baisse de notre nombre d’adhérents est très faible.

Les litiges divers (interdiction, conflits entre usagers, etc.) sont-ils en augmentation sur l’année 2020 ?

Il y a eu moins de conflits sur les chemins cette année. Cela pourrait sembler évident avec le peu de roulage effectué en 2020 par tous nos adhérents (VTT, moto, quad, SSV ou 4×4, NDLR). Mais d’une manière globale, nous prônons l’apaisement entre tous les usagers des chemins, qu’ils soient motorisés ou non. Grâce au dialogue, notamment dans les mairies, les litiges entre pédestres et motorisés diminuent. Nous ne pouvons que nous féliciter de cette tendance à l’accalmie. Néanmoins, malgré des tentatives de conciliation, le Codever continue de soutenir des procédures contre des mairies récalcitrantes, comme récemment en Dordogne, qui finissent généralement par retirer leurs interdictions arbitraires. Le rôle du Codever et de ses délégués départementaux reste donc important.

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