Dakar 2023 : des SSV en folie !

Ce Dakar 2023 révèle une présence dominante des SSV au sein du paddock sur quatre roues. Entre les prototypes T3 et les T4 dérivés de la série, il faut avoir les yeux partout !

Au Dakar 2023, les pilotes sont toujours plus nombreux à se diriger vers ces efficaces SSV. Nous l’avons encore vu avec le récent partenariat entre Polaris et le team Sébastien Loeb Racing. Avec leur objectif commun de faire gagner des RZR Pro R en rallye-raid. Si le constructeur Polaris fut le premier à remporter des victoires avec ses SSV sur le Dakar via le team Xtremeplus, la concurrence fut prompte à réagir. Avec l’arrivée de ses performants Maverick X3, Can-Am prendra rapidement les plus hautes marches des podiums. Une tendance qui semble se confirmer sur ce 45e Dakar après la victoire en 2022 du tandem Jones/Gugelmin.

Même la firme japonaise Yamaha se relance corps et âme dans cette catégorie majeure. Après l’abandon du programme moto au Dakar, elle renforce le développement conjoint des prototypes YXZ1000R avec le team X-Raid. Avec 7 véhicules au départ de cette 45e édition, Yamaha voit juste dans ce changement de stratégie. La 6e place du duo Porem/Sanz lors du prologue confirme les bonnes performances de ce nouveau SSV T3. Au final, les SSV sont les quatre-roues les plus représentés dans le paddock, loin devant les autos ; 93 SSV contre 76 autos !

T3 versus T4

Autorisés à de plus amples modifications, les prototypes légers dits “T3“ dominent les débats. Lors du prologue, la pilote espagnole Cristina Gutierrez Herrero termine à seulement 49 secondes de la meilleure auto ! Son SSV Red Bull Can-Am Factory Team est donc très performant face à l’Audi usine de Mattias Ekstrom. Il faut dire que l’expérience du team South Racing / Can-Am n’est plus à prouver avec moult succès au Dakar. En course, sur de longues étapes, il en est autrement puisque tous les SSV sont pénalisés par une bride… Les SSV restent toutefois meilleurs dans les phases de franchissement de dunes grâce à leur poids imbattable.

Quant aux SSV de série modifiés, ils sont loin d’être ridicules. Plus abordable financièrement, cette catégorie T4 répond davantage aux moyens des pilotes amateurs. Elle demeure également un formidable laboratoire de développement pour les constructeurs. Plus que jamais une catégorie d’avenir, les SSV – toutes catégories confondues – n’ont pas fini de faire parler d’eux.

Quant à la course elle-même, les multiples rebondissements empêchent tout pronostic avant même la fin de la première semaine. Le parcours de ce Dakar 2023 apparaît comme l’un des plus durs de l’histoire du rallye. Et quand les conditions météo s’en mêlent, comme les pluies diluviennes de la 3e étape, on remet parfois les compteurs à 0… Nous aurons l’occasion de refaire un point dans quelques jours. En attendant, suivez les résultats sur le site officiel dakar.com